cours tite Maya, cours !

L'après-midi se terminait. Dans deux ou trois heures, le soleil se coucherait. Maya fesait une partie de cache-cache avec les enfants du village et elle s'était éloignée du groupe en quête d'une cachette. Enfin, elle trouva un large et haut rocher pouvant facilement la dissimuler. Elle s'accroupit derrière l'énorme pierre et attendit. Un petit bruit derrière elle la fit sursauter. Elle crut d'abord que ce n'était qu'un insecte ou n'importe quoi d'autre. Mais son instinct de fille de la nature prit le dessus et elle se retourna. Un serpent ! Son coeur se mit à battre la chamade. Ce type de créature pouvait en une fraction de seconde la tuer. Celui-ci la regardait, tentant de déterminer si elle était une proie ou un prédateur. Maya recula avec une lenteur extême mais le serpent s'avançant d'un air menaçant. Il siffla et tenta de la piquer. C'était la panique pour la petite fille. Elle tomba à la renverse sur le sol caillouteux et courut, courut... Pendant sa course, elle regarda en arrière et ne vit pas qu'un pas de plus l'aurait fait chuter du haut d'une petite falaise. Elle crut tomber pendant des heures mais sa chute brutale sur le sable plein de cailloux acérés la ramena à la réalité. Sonnée, elle ne bougeait plus et son front saignait. Sa peau douce et tendre fut torturée par mille pierres sous elle. Elle se sentait faible et avait mal. Elle aurait pu rester ainsi pendant des heures, des années à agoniser ainsi.... Quand soudain....

Maya prit peur et tenta de repousser l'ourson polaire. Elle n'en n'avait jamais vu, ce qui augmentait son angoisse. Elle roula sur elle-même et se releva avec difficulté. Elle avait mal partout et ses habits étaient pleins de poussière. Sa tête continuait de saigner et un mal de crâne terrible s'abbatit sur elle. Elle regarda l'ourson qui l'observait avec étonnement.

"Mais, que fais-tu là ? Et pourquoi ta fourrure est blanche comme la neige glaciale qui tombe sans relache en hiver ?"murmura t-elle.

Elle avait déjà aperçut des ours, mais ils étaient bruns ou noirs.... La nature révélait bien des surprises. Elle savait que l'ourson ne comprenait pas un mot de ce qu'elle disait. Elle était trop faible pour marcher. Obligée de rester sur place jusqu'à ce qu'elle retrouve des forces ou qu'on la découvre.